Rejet de plastiques en mer : bombe à retardement pour le système écologique
Les chercheurs scientifiques de l’ONG “expédition Med”, dont l’objet d’étude est d’analyser les déchets en mer, accostent à Marseille dans la matinée, pour expliquer les effets désastreux des résidus plastiques en mer.
Après six semaines de périples en mer Méditerranée, l’équipage de l’association Expédition Mer en Danger arrive dans la matinée à Marseille où ils seront accueillis par des élus métropolitains. Les 10 membres d’équipage des scientifiques et des écologistes volontaires, en sont à leur neuvième expédition, à sillonner la mer Méditerranée à bord du voilier Ainez long de 17 m.
Pour étudier les conséquences catastrophiques des déchets plastiques en mer sur la faune aquatique, l’ONG a effectué des prélèvements sur des mammifères marins et particulièrement sur les baleines à fanons. Selon les explications de Bruno Dumontet, fondateur de l’association et chef d’expédition, ces baleines s’alimentent en avalant d’un seul coup une centaine de litres, ensuite elles font un tri, mais malgré tout, beaucoup de débris plastiques passent dans leur estomac, d’autant que les micro-plastiques, qui se mêlent à l’eau, sont invisibles à l’œil nu. Les prélèvements de masse graisseuse effectués sur les baleines sont directement envoyés à des chercheurs qui travaillent dans des laboratoires français, italiens et hollandais.
Le plastique, en danger pour la santé de l’homme.
Les analyses révèlent la présence de bactéries et virus potentiellement porteurs de diverses maladies graves. Les êtres humains consommant des animaux marins, vont retrouver ces bactéries et ces virus dans leur assiette. La transmission se fait à notre insu par la chaîne alimentaire et nous découvrons avec effarement que même les produits marins ont subi les dommages parfois irréversibles du plastique.
Le plastique, déchet non biodégradable ?
Les chiffres sont affolants : 5250 milliards de résidus plastiques se trouvent dans les milieux marins du monde, dont plus de 250 milliards en mer Méditerranée. Seulement 15% de ces déchets flottent à la surface, et tout le reste descend dans les profondeurs. Le fondateur de l’ONG, très inquiet, parle d’une pollution invisible et sournoise, dont les effets nocifs ne sont mesurables qu’avec du recul. Il qualifie cette catastrophe écologique planétaire de bombe à retardement écologique pour tous les êtres vivants puisque le plastique est un perturbateur majeur de l’écosystème, qu’il n’est pas biodégradable, et qu’il faut près d’un siècle pour que l’eau de mer se renouvelle.
L’association : des mesures préventives colossales et urgentes
L’association a compris que leur travail de sensibilisation pour éradiquer, sinon freiner cette menace planétaire, ne doit pas se limiter à une prise de conscience des habitants du littoral, mais qu’elle doit commencer à l’intérieur du territoire avec un traitement des déchets plus correct et en amant.
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