Compiègne : bientôt un chauffage urbain plus écologique
La ville veut “mettre au vert” son réseau de chauffage. Une étude est menée pour voir quel est le meilleur choix à faire. Deux avantages : d’une part, la facture des usagers s’en trouvait allégée et d’autre part, la commune s’engagerait dans le développement durable.
Que choisir : du bois ou de l’eau pour remplacer le gaz ! La décision est cruciale : c’est le moment de faire le choix stratégique. Le maire de Compiègne, Philippe Marini, vient d’annoncer le lancement d’une étude qui permettra de faire le bon choix afin de “verdir” le réseau de chauffage urbain de la cité impériale.
On dénombre au total, l’équivalent de 900 foyers, soit près de 30 000 habitants, qui bénéficieront du réseau de chauffage au gaz naturel de la commune. Le quartier du Clos-des-Roses, l’université de technologie, des bâtiments communaux et même la récente piscine-patrimoine y sont raccordés.
La question c’est de voir s’il y aura assez de bois pour tout le monde. Une fois l’étude finie et les résultats connus au printemps 2019, Pour alimenter le réseau, il faudra alors opter pour une mesure alternative au gaz. Au final, deux solutions sont en tête, soit la géothermie, soit la chaudière à biomasse qui utilise le bois.
C’est la logique qui déterminera le choix, affirme l’adjointe au maire chargée de l’environnement, Arielle François. Pour la biomasse, la commune dispose d’un immense domaine forestier, et d’autre part d’une nappe phréatique et d’une rivière pour la géothermie.
Toutefois, l’étude aura encore à déterminer quelles sont les potentielles entreprises de proximité qui pourront alimenter en bois la chaudière à biomasse. L’élue veut rassurer la population, elle précise que le but est de ne pas toucher à la belle forêt de la région. Mais les habitants du département veulent tous leur chaudière à biomasse, alors la question est de voir s’il y aura assez de bois pour tout le monde.
C’est le travail des spécialistes du cabinet Naldéo qui est chargé de l’enquête. Le conseil municipal optera alors pour la solution la plus pratique mais en même temps, la plus économique.
Objectif : arriver à 50% d’énergie verte
Bien qu’en pleine expansion dans l’Oise, l’alternative de la méthanisation n’a pas été retenue car il y a, à Coudun, un méthaniseur qui sollicite déjà les agriculteurs de la région et cela exige une importante quantité de matières à lui fournir chaque année, selon Arielle François.
Après l’analyse de la situation et des priorités, le choix final sera fixé avant la fin du mandat, début 2020. La ville devra atteindre 50% de production d’énergie verte si elle veut échapper à d’importantes taxes et alléger la facture de ses habitants, soit une TVA à 5% au lieu de 20%.
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