Ecologie industrielle : La Boitardière, zone pilote
Conçu dans les années 70 à Amboise, la Boitardière qui est une grande zone d’activités industrielles devra muer en fonction du plan climat volontariste de la communauté de communes (la com’com’).
Les conséquences du dérèglement climatique commencent à apparaître. Les membres du cabinet Intermezzo, chargé d’encadrer l’élaboration du plan climat de communauté de communes du Val d’Amboise, jugent les fluctuations du climat comme véritable enjeu de société majeur sur le plan international aussi bien que local.
Le plan climat entamé en 2016 touche à sa fin. Le climat chargé de ce travail en sort avec des objectifs à atteindre et une liste d’actions à entreprendre, présentés jeudi soir, lors d’une réunion publique tenue au centre socioculturel de Nazelles-Négron.
Quoi retenir ?
Les membres du com’com’ ont établi un plan climat qui va concerner tous les habitants de la région et pas seulement les bâtiments et le fonctionnement de Val d’Amboise, car les élus communautaires ne peuvent pas tout assumer.
Le collectif des entreprises est très impliqué
Le plan climat exige la contribution de tous les acteurs locaux y compris la population, c’est pourquoi dès le départ, on a voulu associer à la démarche aussi bien les professionnels que les associations et les citoyens qui se sentent le plus concernés. Justement, la zone d’activités de la Boitardière est un cas emblématique : cette agglomération, regroupant 2200 emplois et dont l’urbanisme a été conçu dans les années 70 et 80, n’est plus adapté au monde actuel. Le projet de Val d’Amboise est d’agrandir la Boitardière et d’y accueillir de nouvelles entreprises. Christophe Ahuir, vice-président de Val d’Amboise chargé de la transition énergétique souhaite inclure ce plan d’agrandissement dans la vision du plan climat.
Beaucoup de signaux sont encourageants : le Geida (groupement des entreprises du Val d’Amboise) porte un projet d’amélioration de la mobilité en s’impliquant fortement dans le plan climat. Par ailleurs, Christophe Ahuir vient d’annoncer que la Boitardière sera considérée comme site pilote d’écologie industrielle.
Quelles aides attendre ?
Des aides financières (non encore estimées) seraient nécessaires pour permettre de concrétiser des actions expérimentées sur d’autres territoires bien plus avancés que la Touraine, en ce qui concerne la transition énergétique.
Christophe Ahuir fait référence à la région des hauts de France et plus particulièrement à Loos-en-Gohelle, ville de 7000 habitants, une ancienne ville minière sinistrée mais qui est devenue un véritable laboratoire où sont expérimentées les idées de l’économiste américain Jeremy Rifkin.
Quelles pistes suivre à la Boitardière ?
- Mutualisation des parkings, de bureaux et de salles de réunion.
- Une bourse d’échanges inter-entreprises.
- Accueillir de nouvelles entreprises : 90 ha à l’est et 21 ha à l’ouest.
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